ÉLEVAGE DE LIEVRES DU HAUT BUGEY

L'élevage du Haut Bugey

Situé sur les hauteurs du Bugey à Songieu, (750 m d'altitude), au cœur du Valromey, cet élevage existe depuis 1988. Il se compose de plusieurs parcs clôturés à 1,8 m de hauteur, 20 cm de profondeur, répartis en plusieurs lieux sur une surface d'un hectare. Certains servent au pré-lâcher, tandis que d'autres, équipés de 200 parquets à lièvres identiques, composent l'élevage proprement dit.

L'alimentation en eau se fait maintenant grâce à des mono valves, et la nourriture de base est un granulé spécifique dont la composition reste plus ou moins secrète. Un complément en fourrage vert ou sec suivant la saison est distribué à même le grillage de sol. Les petits profitent souvent de ce couvert pour s'y réfugier. Une chose est sûre, celui qui maîtrise l'alimentation limite bien des problèmes.

Cycle annuel d'élevage

Celui-ci commence par la sélection des futurs reproducteurs lors des sevrages à 25 jours de juillet-aôut. La formation des futurs couples peut intervenir jusqu'à fin novembre. Un tiers du cheptel total des reproducteurs est à renouveler chaque année. Pour remplacer ce tiers il faut tenir compte du fait que la moitié des nouveaux couples formés ne vont pas être productifs. Une mauvaise entente entre les deux protagonistes provoquera un stress permanent pour ces animaux qui ne sont pas faits pour vivre en société. Il en découlera des écrasements ou une malnutrition des petits. Parfois même cet antagonisme peut provoquer la mort d'un des congénères s'il n'y a pas d'intervention humaine.

Donc, en résumé, un élevage de 100 reproducteurs doit renouveler 33 couples par an, et pour y arriver, l'éleveur devra en installer 66 à l'automne, ce qui lui fera un cheptel de 133 couples pendant la période hivernale. Sans compter le stock reproducteurs à écouler pendant cette période. Les premières mises bas interviennent à la fin décembre chez les plus anciens couples, ceux-ci s'étant accouplés 41 jours plus tôt. Les jeunes n'imitent généralement leurs aînés que début mars.

Lors de la première portée annuelle, le nombre de petits qui la composent est rarement supérieur à deux. Les suivantes seront généralement plus importantes à cause de la superfétation (phénomène propre au lièvre et à de rares autres espèces animales). L'explication réside dans le fait que la femelle stocke des spermatozoïdes dans une petite poche, et peut les libérer simplement s'il y a coït. Cette particularité permet à la femelle d'être fécondée quelques jours avant la mise bas, et d'augmenter le nombre de petits par portée, les spermatozoïdes étant stockés à côté des ovules.

Les couples auront en général cinq à six portées par an, la période de reproduction s'étalant jusqu'à la fin septembre.