ÉLEVAGE DE LIEVRES DU HAUT BUGEY

 

Le repeuplement

Afin d'optimiser l'investissement dans un repeuplement de lièvres, il convient tout d'abord de rechercher les causes de la disparition de celui-ci. Certains territoires ne sont plus aptes à accueillir une population sédentaire. La prédation peut être une autre cause, mais dans tous les cas d'un apport d'animaux d'élevage, quelle qu'en soit l'espèce, la régulation des nuisibles est souhaitable. Vous pensez bien que lâcher des animaux ne connaissant pas le territoire, remplit le garde manger des prédateurs. De plus, c'est le seul facteur que les chasseurs peuvent maîtriser, l'urbanisation galopante et l'agriculture intensive n'étant pas de leur ressort.

Il convient aussi de fixer les objectifs afin de définir les actions s'inscrivant dans le temps. La fermeture sur deux, voire trois ans, permettant l'implantation durable d'une souche est conseillée ; de même que la création d'un plan de chasse maintenant un noyau de reproducteurs à un niveau acceptable. L'apport de jeunes levrauts est par la suite la seule façon de ramener du sang nouveau, sans créer des conflits avec la population en place.

Après ces réflexions, le lâcher peut intervenir toute l'année suivant les territoires, mais la réussite doit tenir compte de la réalité du terrain, et des moyens mis en œuvre.

La période hivernale est propice à l'implantation de reproducteurs, si l'hiver reste clément en montagne, et en zone de plaine non inondable. Plus le lâcher intervient tôt pour une meilleure acclimatation, plus le résultat est remarquable. Le début du printemps peut être aussi la solution pour compenser les pertes hivernales dans les régions de montagne. Mais celui-ci peut être déjà réalisé avec des levrauts de début d'année. Ceux-ci se sédentariseront plus facilement sur un petit territoire, et ils pourront reproduire en août, la maturation sexuelle intervenant à partir de 5 mois environ.

En règle générale, plus les levrauts sont jeunes au lâcher, moins ils cherchent à quitter le territoire d'implantation.

Les lâchers de levrauts sont conseillés jusqu'à la fin du mois de juillet pour les territoires qui sont chassés la même année.

Après, intervient en dernier recours le lièvre de tir. Mais ce n'est qu'une solution de dernière chance pour essayer d'avoir du lièvre pour l'ouverture, les lots n'étant composés en règle générale que de mâles.

Pendant la chasse, quelques lièvres de réforme peuvent améliorer l'ordinaire en prenant soin de leurs laisser quelques jours d'acclimatation afin qu'ils connaissent leurs parcours de fuite. Le faible coût de ces animaux, mâles et femelles, reproducteurs potentiels de surcroît, peut permettre de tirer ou de repeupler à moindre frais.

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